RÉGLEMENTATION PROFESSIONNELLE – RC des professions réglementées
19/08/2014 | Brèves juridiques et fiscales
19/08/2014 | Brèves juridiques et fiscales
Décision de la première chambre civile de la Cour de Cassation du 12 juin 2014, n°13-16.309,
La décision revient sur la question des obligations du notaire lors d’une donation de parts sociales d’une société dont un des associés est décédé.
Dans ce contexte, le notaire doit notamment :vérifier l’identité ou les droits des personnes qui se présentent devant lui. Cette obligation alimente un contentieux de la responsabilité fréquent, dont l’issue n’est pas toujours favorable à la clientèle des études.
L’arrêt de la première chambre civile commenté rejette le recours en responsabilité intenté par les membres d’une famille déchirée.
Trois personnes constituent une société civile immobilière. L’opération est marquée d’une certaine singularité puisque les associés sont une femme, son mari et l’un de leurs sept enfants, les deux parents s’attribuant la quasi-intégralité des parts sociales. La disparition du père survient et, dans le respect des statuts de la société, la mère et le fils décident d’attribuer l’usufruit des parts du défunt à la première, leur nue-propriété revenant à la société puis, un peu plus tard, au second. Finalement, la veuve alors âgée de 90 ans sollicite le concours de son notaire afin de faire don à son associé de l’ensemble de ses parts détenues dans la SCI.
La donation, évaluée à un montant avoisinant 150 000 euros, suscite après coup la frustration des autres membres de la fratrie qui découvrent, au décès de leur mère, que les parts sociales de cette dernière ont disparu de la masse successorale. Ils estiment alors avoir été lésés et s’en prennent au notaire dont ils recherchent la responsabilité.
Les requérants n’obtiennent pas gain de cause devant les juges du fond. Ils restent néanmoins convaincus que le fait pour des époux, unis sous le régime de communauté réduite aux acquêts, de se porter ensemble acquéreurs de parts sociales a pour effet de faire entrer automatiquement ces parts dans la communauté.Détenus de façon indivise à la suite du décès de leur père, ces titres n’ont pu dès lors faire l’objet d’une donation à la seule initiative de leur mère.
Ils soumettent leur analyse à la Cour de cassation qui rejette, à la suite des premiers juges, le recours des héritiers.
Elle rappelle que :
Par conséquent, en application du droit des sociétés, le notaire n’avait pas à consulter et à obtenir le consentement préalable de ces derniers. Il n’a donc commis aucune faute susceptible de justifier sa responsabilité
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